Chronique. Et la guerre est finie

Goncourt 2021 de la nouvelle, Shmuel T Meyer possède un sens très particulier de l’écriture.

Chronique. Et la guerre est finie

Date
8/10/2021
Lecture
Partage
Tags
No items found.

Goncourt 2021 de la nouvelle, Shmuel T Meyer possède un sens très particulier de l’écriture. Ses nouvelles, sortes d’instantanés aux angles et messages très différents, ne ressemblent à aucunes autres, à aucun autre style. La trilogie lauréate, qui rassemble trois de ses principaux recueils, « The great American disaster », « Kibboutz » et « Les grands express Européens », se déroule sur trois continents, tous marqués par la seconde Guerre Mondiale et ses conséquences, traversés par des personnages en pleine errance, blessés eux aussi par la Guerre, la solitude, l’exil, mais aussi portés par le voyage, l’ailleurs, la rencontre. Si Shmuel T Meyer ne badine pas avec le poids de la violence, de ce qu’il reste après les guerres, il n’en oublie pas pour autant de draper son style et son regard d’un humour délicat, d’une poésie inattendue et d’une retenue tout en élégance. Cours, ciselés, ses textes brillent par leur construction et leur sens de la chute. Shmuel T Meyer n’écrit pas des nouvelles, il taille des pierres précieuses. Editions Metropolis.

-> À lire pour prolonger la chronique :  l'interview de Marie Hasse, directrice des Editions Metropolis

Articles récents

[INTERVIEW] Laura Vinogradova : "J'aime écrire comme je parle"

Lauréate de l’EUPL (Prix de Littérature de l’Union Européenne) en 2021, Laura Vinogradova, qui commencé à écrire à la trentaine, alterne romans ou nouvelles pour adultes et littérature jeunesse.

[INTERVIEW]  Romuald Giulivo : "Je voulais un livre aussi dur et dense qu'un cauchemar"

Excellence, cheval, Italie, les trois mots-clé de ce roman ado où règne une ambiance poisseuse, alourdie par les non-dits et l’abus.

[INTERVIEW] Ingrid Astier : "Ma cible n'est pas le réalisme. Mais l'imaginaire"

Parfois, une interview se transforme. Comme une vague, elle prend une forme inattendue et se déroule dans toute sa subtilité. Parti d’un livre, « Teahupo’o le souffle de la vague », roman noir qui a pour personnage principal la vague la plus dangereuse du monde, l'échange est devenu plongée dans un univers.