Chronique. Et la guerre est finie

Goncourt 2021 de la nouvelle, Shmuel T Meyer possède un sens très particulier de l’écriture.

Chronique. Et la guerre est finie

Date
8/10/2021
Lecture
Partage
Tags
No items found.

Goncourt 2021 de la nouvelle, Shmuel T Meyer possède un sens très particulier de l’écriture. Ses nouvelles, sortes d’instantanés aux angles et messages très différents, ne ressemblent à aucunes autres, à aucun autre style. La trilogie lauréate, qui rassemble trois de ses principaux recueils, « The great American disaster », « Kibboutz » et « Les grands express Européens », se déroule sur trois continents, tous marqués par la seconde Guerre Mondiale et ses conséquences, traversés par des personnages en pleine errance, blessés eux aussi par la Guerre, la solitude, l’exil, mais aussi portés par le voyage, l’ailleurs, la rencontre. Si Shmuel T Meyer ne badine pas avec le poids de la violence, de ce qu’il reste après les guerres, il n’en oublie pas pour autant de draper son style et son regard d’un humour délicat, d’une poésie inattendue et d’une retenue tout en élégance. Cours, ciselés, ses textes brillent par leur construction et leur sens de la chute. Shmuel T Meyer n’écrit pas des nouvelles, il taille des pierres précieuses. Editions Metropolis.

-> À lire pour prolonger la chronique :  l'interview de Marie Hasse, directrice des Editions Metropolis

Articles récents

24/4/2023
[INTERVIEW] Stéphanie Garzanti : "C'est le processus même d’écriture qui me fait écrire"

C’est un livre, mais ça n’est pas un roman. Ni de la poésie, ni des nouvelles, ni un journal.

[INTERVIEW] Christel Périssé-Nasr : "Je m'inspire de figures de la vie courante"

Il y a quelque chose de flaubertien dans le style de Christel Périssé-Nasr. Une distance polie envers ses personnages, leurs liens distendus et la temporalité très étirée.

[INTERVIEW] À la rencontre de l'écriture créative en Europe

Cosmopolite, l'EACWP réunit des professionnel·le·s de l'écriture autour de la question de la transmission et de l'enseignement.